Japan Expo 2016 : Conférence de clôture

En fin de Japan Expo se tenait la conférence de clôture, donnée par Jean-François Dufour et Thomas Sirdey, deux des co-fondateurs de Japan Expo répondant aux questions de Kendo (le présentateur) puis du public.
Vous y trouverez non seulement des informations sur l’édition 2017 mais aussi l’avis des co-fondateurs sur cette édition 2016 de la convention.

Etant persuadé que les informations qui y sont données pourront vous intéresser, je l’ai enregistrée et en voici donc une retranscription complète.

Si vous le préférez, vous pouvez retrouver une version filmée de leur conférence sur leur chaîne youtube ou en bas de cet article.

Afin d’éviter toute introduction de subjectivité ou d’éventuelle mauvaise interprétation de ma part., j’ai retranscrit cette conférence sans y apporter d’adaptation. Vous trouverez une critique (forcément subjective) de la convention ainsi que de cette conférence dans un prochain article.

Cependant, n’hésitez pas à donner votre avis en commentaire, ici, sur Facebook, Twitter, Google+ ou même par mail, que ce soit concernant la conférence ou concernant votre vision de cette édition de Japan Expo.
Kendo : La conférence de clôture va nous permettre d’avoir un débriefing de la part de la direction et bien sûr si vous avez des questions, c’est le moment. […] Moi je vais commencer directement. Comment avez-vous vécu ce salon, ce 17ème impact ?
Jean-François : Cette année on avait un challenge, c’était de ne pas reproduire la catastrophe du jeudi matin [NDLR : Pour rappel, en 2015, le système informatique les avait lâchés juste avant l’ouverture du salon]. On n’a pas été encore à l’heure mais on n’avait qu’un quart d’heure de retard donc je suis content. L’informatique a beaucoup mieux tenu que l’année dernière donc on a fait entrer les gens rapidement. Il y a d’autres points à améliorer dans la gestion de flux ça c’est évident mais on a connu une très forte augmentation du visitorat le jeudi ce qui ne nous a pas vraiment aider à nous mettre en place. Notamment, le jeudi, on a connu un magnifique retard de notre service de sécurité qui est arrivé avec plus d’une demie heure de retard et qui, après, ne voulait laisser rentrer personne avant 09h00 puisque le festival ouvre à 09h00 donc tout ça, le temps que ça se mette en place, c’était un peu compliqué. Mais après, les autres jours, je dirais que ça a plutôt bien tourné donc là dessus je dirais que je suis assez satisfait. J’ai vu plein de choses à améliorer donc on va travailler là dessus.
Les événements se sont bien passés. Moi, j’ai tourné sur les événements, les participants étaient contents, très contents de votre accueil d’ailleurs, et de l’accueil de manière générale en France. Ils étaient un petit peu inquiets, il faut voir que pour les Japonais, on est un petit peu la Syrie donc il faut les rassurer. On les a beaucoup accompagnés là-dedans et je pense qu’on va avoir quelques ambassadeurs qui vont revenir au Japon pour dire que la France est un beau pays et qu’il est toujours très safe, sûr.
Thomas : Moi je m’occupe plutôt de la partie des pro dans les salles que vous voyez pas derrière. Ils sont tous super contents, les japonais sont venus en masse au final. En plus de tous les artistes et c’est pareil, ils ont été très surpris de l’accueil que les gens peuvent donner aux différents contenus, aux différentes programmations. Donc ils sont super contents et cette année on a eu une couverture média qui a été très impressionnante, si vous allez voir sur Internet, je pense que vous pourrez revivre tout votre festival sur tous les sites de France, c’est assez marrant.
Kendo : Je tiens à revenir justement sur le côté sécurité, ça a été dur à préparer ? Comment ça s’est passé vis-à-vis de la préfecture ? On a eu beaucoup de messages des gens, je pense que ça se compte en dizaines de milliers donc voilà, on veut revenir dessus, comment ça s’est passé ?
Jean-François : Ben disons que c’est un peu bizarre mais on a un peu l’impression que cette année la préfecture a découvert qu’il y avait beaucoup de visiteurs à Japan Expo donc on s’est trouvé convoqués à la préfecture de police par le cabinet de la sécurité du préfet de police. On a répondu positivement, il a fallu un certain temps pour avoir un rendez-vous. On a donc mis en place un certain nombre de dispositifs dés le mois de mars pour informer tout le monde de ce qu’il y aurait notamment comme contraintes en terme d’armes, de matériel, de répliques d’armes et autres. Et puis la réponse de la préfecture est tombée assez tardivement puisqu’ils nous ont dit « On sera ravis de vous rencontrer le 16 juin ce qui vous donnera 15 jours pour vous préparer ». Voilà… Donc on a été reçus là-bas, on a pu voir tout un tas de gens, de plein de choses que je ne saurais expliquer en détail mais l’état major de police, la préfecture de police, la mairie de Villepinte, la mairie du Bourget, tout ça, tous les commissariats du coin. Grosses réunions où il a fallu effectivement présenter le festival avec des gens qui découvraient que ça faisait 17 ans qu’on faisait ça chez eux quand même donc… Enfin pas tout à fait ça fait 10 ans qu’on est à Villepinte et voilà, et donc je pense que j’ai vu plus de patrouilles de police en 4 jours cette année qu’en 10 ans tout court. On a eu un gros dispositif qui s’est mis en place, des règles qui ont été assez claires en terme de liquides, de sacs, de tout ce genre de choses donc on a mis en place le dispositif que vous avez vu notamment dans le hall 8 et qui consommait beaucoup beaucoup d’agents puisqu’entre cette année et l’année dernière on a doublé le nombre de vigiles. Il y avait 45 agents dans le hall 8 pour s’assurer que tout le contrôle se fasse le plus vite possible et dans de bonnes conditions.
Alors le premier jour comme je dis, il a fallu qu’ils se mettent en place, il est arrivé en retard, ils avaient pas les clés pour rentrer dans le hall, ça ressemblait à un sketch alors on leur donne les clés, ils nous demandent d’ouvrir, bon, d’accord mais c’est vous qui avez les clés. Donc le temps que ça se mette en place, on a pris du retard le premier jour. Bon on n’était pas tout à fait prêts non plus mais on a réussi à maintenir des délais corrects même si je m’excuse pour le quart d’heure 20 minutes qu’on a eu jeudi matin.
Thomas : À noter aussi que la préfecture, quand ils ont vu nos dispositifs, parce qu’on avait fait un super Power Point pour qu’ils comprennent bien tout ce qu’on fait, parce que c’est quand même très spécial Japan Expo pour eux, ils ont été très impressionnés par ce qui avait été déjà mis en place. Ils nous ont dit qu’on devrait être plutôt en sécurité et ça avait l’air d’être vrai.
Kendo : J’ai deux questions d’Anaïs.
Public : Alors la première c’est « Vous faites comment pour choisir vos artistes? » et la deuxième c’est « Est-ce que les vidéos on pourra les visionner sur Youtube ? »
Jean-François : Alors les artistes on les choisit comment ? On essaie de regarder un petit peu l’actualité, voir ce qu’on pourrait faire qui soit au gout du jour. Soit très actuel genre nouveauté, soit aussi célébration. Donc cette année on a eu une approche éditoriale un peu différente puisqu’en fait on était partis sur « célébrer différents anniversaires de séries » comme les chevaliers du Zodiaque. Finalement les ayant-droits n’étaient pas ultra motivés donc on s’est plutôt dirigés vers Saint-Seiya Lost Canvas puisque c’étaient aussi les 10 ans de cette série là. On a mis en place justement la venue de l’auteur du manga, on a mis en place une exposition avec Kurokawa et du coups on voulait quand même célébrer les Chevaliers du Zodiaque donc on a fait une exposition et ce genre de choses donc ça, ça fait partie d’une des approches. L’autre c’est vraiment aussi l’actualité, les gens veulent nous proposer des artistes pour promouvoir de nouveaux artistes, pour relancer des carrières, donc on a des opportunités qui tombent qu’on saisit comme ça donc cette année la particularité c’est que suite à ce qui s’est passé en novembre dernier, on a décidé qu’on pourrait faire quelque chose autour de… Ben la France est un beau pays donc autour de la French Touch et c’est pour ça qu’on a mis en place avec nos amis animateurs au Japon, mangaka, etc, une thématique spéciale autour de la french touch pour montrer tout le talent de ces auteurs français qui savent s’imposer même au Japon.
Thomas : On a tout le travail qu’on fait avec les éditeurs aussi, les ayant-droits, ils proposent quelque chose et après on essaie de les intégrer au maximum dans toutes les idées qu’on pourrait avoir. Et pour répondre à la deuxième question, on a enregistré beaucoup de choses donc vous retrouverez énormément de choses sur notre chaîne Youtube grâce au travail magnifique de Kendo qui va s’arranger pour que ça soit publié le plus rapidement possible.
Kendo : Ouais heu doucement.
Thomas Sirdey : On lui met pas la pression, allez-y.
Kendo : Alors est-ce que vous avez d’autres questions ?
Public : Bonjour, je voudrais vous parler de madame Yui Ichikawa qui est une Seiyu de Mikasa dans l’attaque des titans. Elle représente avec le producteur du film « Attaque des titans » qui va sortir bientôt et j’ai trouvé que par rapport à la popularité en France de la licence elle avait été vraiment peu mise en avant, on avait discuté entre nous, beaucoup ont été surpris d’apprendre qu’elle était sur le festival. Il n’y avait pas sa photo sur le site, il y avait juste une petite ligne et du coups j’aimerais savoir (Je suis très contente d’avoir des seiyu et j’espère qu’il y en aura plus) : Est-ce que ça serait possible dans ces cas-là qu’ils se mettent d’accord entre […] tous ceux qui travaillent sur cette licence pour mettre plus en avant les artistes et faire des plus gros events ? Merci.
Thomas : Alors il y a des events qui sont montés par nos partenaires. Genre nous, on leur laisse une genre de carte blanche, on leur dit : Vous vouliez parler du jeu Attaque des Titans, allez-y. Et en fait ils nous disent : « On va faire venir machin », « On va faire venir bidule » et on n’a pas toujours le détail de leur venue ou alors on l’a tout à la fin et par exemple pour la seiyu en particulier je pense qu’on a dû l’ajouter sur le site web juste avant le salon. Et c’est pas faute de vouloir en faire plus. Et ça peut peut-être, d’une certaine manière aussi, faire partie de la magie d’aller sur un événement : c’est qu’il y a tout ce qu’on a déjà annoncé et il y a toutes les surprises sur place. Tous les ans on a cette frustration d’avoir des gens qu’on n’a pas pu annoncer, qu’on n’a pas pu mettre en valeur comme on voulait, parce que tout simplement on sait pas trop qu’ils seront là ou alors on le sait hyper tard donc on peut pas tout maîtriser. Si on veut tout maîtriser, on stoppe tout très très tôt et dans ce cas-là, on diminue la quantité de surprises et de gens qui vont venir à la dernière seconde et on pense pas forcément que c’est la meilleure des choses à faire.
Jean-François : Dans ce genre de surprise on a eu aussi la présence de monsieur Iso qui est un super animateur qu’on prévoyait d’inviter l’année prochaine […] Monsieur Iso en fait, il a décidé grosso modo la semaine dernière de venir parce qu’il voulait accompagner Eddi Mehong avec qui il travaille. Et il se trouve que Fuji Creative lui a dit « Bah tiens voilà un billet d’avion, vas voir Eddie ». Il est venu, il a passé une journée à Japan Expo, il a fait la conférence avec Eddie Mehong et il est reparti donc c’est le genre de chose qu’on aimerait savoir mais, comme dit Thomas, ça fait aussi partie du charme de l’événementiel, il y a quelque chose qui apparaît, on n’était pas au courant, il y a parfois des choses qui sont préparées comme surprise mais là, tous ces gens là, c’est plutôt des cadeaux bonus qu’on nous amène à la dernière minute.
Thomas : Mais on aime bien les cadeaux bonus dans le fond non ?
Pour les seiyu vous en parliez, il y en a de plus en plus qui viennent donc il y a quelque chose à creuser.
Kendo : Une question supplémentaire ?
Public : Bonjour à vous deux, déjà un grand merci d’avoir créé la Japan Expo, c’est un événement extraordinaire tous les ans. J’aimerais revenir sur quelque chose qui m’a un peu surpris cette année, c’est que vous avez donc des invités d’honneur qui viennent chaque année et cette année j’ai pas pu m’empêcher de remarquer qu’il n’y avait pas d’invité d’honneur animé. J’aimerais savoir si vous aviez en effet quelques idées par rapport à cet invité d’honneur, si y’a eu des déboires, des désistements ou si malheureusement il n’y avait pas eu d’idées.
Jean-François : Alors c’est un peu plus compliqué que ça en fait. C’est qu’on avait un invité d’honneur qui nous plaisait bien, dont je tairai le nom, qui est venu, qui est là, mais il est pas venu tout seul. Donc il y avait un petit problème diplomatique de « qu’est-ce qu’on fait ? » parce que « Monsieur vient, on lui donne le titre mais ses deux accompagnateurs qui sont aussi des artistes de talent, comment on justifie cette différence de traitement ? Et on peut pas avoir 3 invités d’honneur donc c’était très compliqué au niveau relationnel parce qu’ils sont venus en partenariat avec un studio japonais. Du coups c’était quasi impossible de lui donner son titre d’invité d’honneur comme on l’avait prévu parce qu’on a eu deux de ses élèves en bonus et même s’ils reconnaissaient le talent du sensei, il est aussi venu avec un producteur etc. Donc c’était ultra délicat, donc on a pris la décision de se dire qu’il n’y avait pas d’invité d’honneur mais qu’il y avait des invités importants qui étaient là, plutôt que d’en mettre un mal à l’aise puisqu’il était déjà assez timide donc le mettre en avant c’était aussi compliqué à ce niveau là et on voulait pas créer de différence de traitement entre tous ces gens-là.
Public : J’en profite pour une deuxième petite question, c’est plus pour monsieur Sirdey puisque c’est lui qui s’occupe des professionnels apparemment à la Japan Expo. Il y a eu l’absence cette année du stand de la Good Smile Company qui fait des figurines. Est-ce que vous pouvez m’en dire plus par rapport à ça ?
Thomas : Il n’y a pas grand chose à dire, chaque entreprise qui vient sur le salon décide de venir ou pas, nous on a communiqué avec eux (et on communique toujours avec eux en fait) et ça dépend de la stratégie que chaque entreprise met en oeuvre pour participer au salon ou bien faire autre chose. On le comprend, on n’a pas de problème avec ça en particulier, tant que ça se passe dans la transparence. En aucun cas des gens sont forcés à venir ici, on n’a pas encore le pouvoir de… Mais on ne s’est pas fâchés, si la question derrière ça c’est « est-ce qu’on est fâchés » ben on n’est pas fâchés du tout, il y a des moments où eux font des choses stratégiques qui sont différentes de passer à Japan Expo, ils seront peut-être là l’année prochaine, y’a pas de soucis particulier.
Kendo : J’ai une question de Sid.
Public : Bonjour, je voudrais savoir pourquoi chaque année le tarif augmente énormément ? Parce qu’un moment je ne vais plus réussir à payer. Déjà Japan Expo en elle-même est très chère, avec les voyages en plus si on n’habite pas à côté c’est aussi cher, à l’intérieur de Japan Expo, un simple poster pouvait coûter 10€ maintenant il en coûte carrément 20 ou 30, j’aimerais savoir pourquoi une augmentation de tarifs…
Jean-François : Alors déjà ça avait pas augmenté depuis quelques années. Si vous regardez bien, on n’avait pas changé les tarifs. Donc cette année on a augmenté pour plusieurs raisons. La première, c’est pour pouvoir améliorer les infrastructures et pouvoir proposer des infrastructures de meilleure qualité pour toutes les scènes et pour tous les invités justement pour proposer des événements qui soient de meilleure qualité. Et la deuxième chose, c’est que quand on a vu toutes les mesures de sécurité qu’on nous obligeait à mettre en place, on a vu un coup astronomique parce que le dispositif de sécurité a fait x2 en terme de budget et du coup on ne pouvait pas absorber tout ça tout seuls. Donc un moment donné, il fallait qu’on trouve un moyen pour couper, on peut pas augmenter les tarifs des stands à notre souhait parce que sinon les gens ne vont pas trouver leur compte. Il y a beaucoup de visiteurs qui viennent ici pour trouver aussi tous ces exposants donc il faut qu’ils soient là et il faut que ça reste abordable pour eux. Et puis il y a aussi le coup de la vie. Mine de rien, il y a des employés, il y a 450 saisonniers, il faut les payer, chaque année le SMIC augmente donc tout augmente. […] Alors on essaie d’y aller progressivement […] donc cette année je suis conscient qu’on a augmenté de 2€ grosso modo par jour mais on n’avait pas augmenté depuis 2 ans donc voilà. On essaie de ne pas trop répercuter tout ça malgré tout pour maintenir un certain niveau de qualité et, cette année, de sécurité. On est obligés de trouver des moyens financiers pour avancer et comme je le disais encore il y a quelques jours à certains d’entre vous avec qui je discutais sur les infrastructures et autres, nous, ce qu’on essaie de faire, c’est de toujours réinvestir tout ce qu’on a dans la venue d’artistes, dans la venue de gens de partout et dans des infrastructures pour avoir de meilleurs infrastructures pour mieux vous accueillir.
Kendo : On va passer aux deux dernières questions.
Jean-François : Ah oui puis cette année la coupe d’Europe a fait monter les prix de tout le monde, notamment la sécurité. La fouille et tout, c’était juste un cauchemar, je pense pas que l’année prochaine on fera d’augmentation sauf mesure extrême parce que là on vous a tous fouillés avec des palpations et autres mais à un moment donné il était question d’installer des sas comme à l’aéroport et là évidement, ça va piquer.
Public : Bonjour. Donc vous nous vendez du rêve. Vous êtes vendeurs de rêves ça tombe bien. Mon petit doigt me dit qu’en mars prochain il y a un Japan Expo Marseille.
Jean-François : Oui, normalement c’est en février.
Public : Février, bon. Est-ce que vous pourriez aider mon petit doigt à me donner des dates pour 2017 pour rêver encore l’an prochain ?
Jean-François : Alors j’ai pas mon téléphone. On se cale toujours sur le premier weekend des vacances scolaires donc de mémoire ça doit être 6, 7, 8, 9 l’année prochaine. Si quelqu’un…
Thomas : Je confirme.
Jean-François : C’est ça hein, voilà. Donc 6, 7, 8, 9 juillet 2017, toujours ici. Et les dates du Sud, de mémoire c’est 18, 19, 20 février, un truc comme ça. C’est le dernier weekend des vacances scolaires de la zone B en février.
Kendo : Alors ici on a une question sur tout ce qui est premium.
Public : Tout d’abord bonsoir, merci déjà pour tout ce que vous avez organisé, j’imagine que ça doit être un travail titanesque. Ma question concerne les billets zen par rapport à cette année. Comment vous avez ressenti la mise en place des billets zens et est-ce que les billets premiums sont réellement morts du coups.
Jean-François : Alors physiquement, je crois qu’on en a parlé ce matin, je ne l’ai pas bien ressenti du tout, les billets zens. Puisque hier certaines personnes ayant des billets zens ont voulu courir, n’ont pas respecté du tout mes consignes et m’ont donc bousculé, piétiné, un petit peu, tout un tas de choses que je trouve totalement inacceptables puisqu’en fait comme j’expliquais, nous on a fait Japan Expo pour partager notre passion pour le manga, l’animé, le Japon etc. Et ce que j’ai toujours apprécié dans ces relations qu’on avait entre fans, c’est qu’on avait toujours beaucoup de respect pour l’avis des autres et hier j’ai franchement eu l’impression d’être devant une bande de barbares donc j’en ai parlé avec beaucoup d’entre vous déjà, et avec d’autres qui sont pas là ce soir, donc oui je suis pas satisfait de ce que ça a donné comme résultat donc il y a plein d’options mais l’option revenir aux premiums n’est pas franchement une bonne option. Ca crée trop de clivages, on aime bien cette notion de Zen et Zen+ par contre on sait qu’il faut travailler quelque chose sur les zens tout court parce que je ne revis pas ça. Je ne vais pas vous encadrer tous les jours avec des gros bras histoire que vous m’obéissiez un petit peu donc je voudrais rester entre gens civilisés, qui viennent passer 4 jours pour se faire plaisir.
Là, j’ai répondu pour le « sur place », il y a eu avant aussi, où cette nouvelle disposition de billetterie premium […] a créé un afflux de gens le jour où on a ouvert donc on a fait une première ouverture ratée puisqu’effectivement le site de paiement n’a pas suivi derrière. Il a cru qu’il y avait une attaque tellement vous étiez nombreux à vouloir acheter les billets. On a réglé ça avec eux après, la deuxième s’est mieux passée, y’a eu un petit bug d’environ 30 secondes pour bloquer 80 personnes, un truc comme ça, je sais pas quoi dire à part que maintenant que c’est identifié, ça ne se reproduira pas l’année prochaine et justement j’aimerais bien ne pas trop rechanger pour qu’on soit sûrs que ça soit un test cette année qui nous aide à ne plus avoir ce genre de problème l’année prochaine.
Thomas : […] Le billet Zen+ en lui même, c’est quelque chose qui est en plus de ce que tout le monde peut expérimenter donc ça vient pas en compétition en fait. Donc ça veut dire que quelqu’un qui vient normalement n’est pas pris au dépourvu par rapport à des gens qui ont acheté un ticket spécial donc c’est un chemin sur lequel on veut continuer à …
Jean-François : Et tous les invités apprécient ça, il faut dire. Les invités ont vraiment apprécié l’idée. Il y en a certains avec qui on n’a pas eu le temps de les mettre en place mais les invités ont bien apprécié l’idée d’avoir des rencontres privées avec des gens qui sont là vraiment pour eux et ça, ça leur plaît bien donc on va continuer à les creuser. Donc pour l’année prochaine, il y a vraiment peu de chances que les premiums reviennent, il y aura plutôt une version remasterisée de ce qu’on a fait cette année.
Thomas : Ca sera mieux.
Jean-François : Oui, ben remasterisé, normalement, ça doit être mieux quand même. Si on vous vend des DVD remasterisés moins bien que le premier, vous pouvez râler.
Kendo : Alors j’ai une question encore premium ici.
Public : Bonsoir et encore merci. Alors moi la question est un petit peu plus technique. Au niveau des queues, quand il y a eu des fouilles, c’était plus des gros tas de gens qui avancent. Il y en a qui se sont pris des barrières et autres. Est-ce qu’il aurait été possible pour rendre les choses plus agréables pour tout le monde de plus séparer les gens parce que le truc, c’est qu’à ce moment là, il y en a qui bousculaient ou poussaient […] alors que s’il y avait un petit tri au départ je pense qu’il y aurait eu…
Jean-François : Oui alors le problème c’est qu’on va pas commencer à vous trier gare du nord et je ne suis pas sûr que la RATP soit ravie. Donc dans l’idée, il y a aussi une logique toute simple, c’est que pour faire différentes files, il faut plein de barrières de polices […] On en a d’habitude entre 13 et 15 km. Cette année, on en a eu plus de 20 et on n’en avait pas plus parce que tout est au stade de France. Donc, de toute façon, on avait un problème technique, c’est qu’il y a des endroits où on a mis de la bande de signalisation parce qu’il n’y avait plus du tout de barrière disponible. Et donc vous séparer avant, ça démultiplie les dispositifs donc les agents etc. Et comme on veut rester quand même un salon dont les gens peuvent se payer le billet d’entrée, si on commence à faire ça… Ou alors, ça fait que le billet zen passe à 300 ou 400€ et on vous fait votre file spéciale mais je suis pas sûr que tout le monde serait… Donc j’ai tout dit. […]
Honnêtement on a essayé de faire au mieux. Faire des files individuelles dés la sortie du RER, c’est super compliqué. Déjà vous dispatcher dans le hall 7, ça demande beaucoup de boulot, beaucoup de barrières. Sur ce point là, je pense qu’on s’en est pas mal sortis et si vous le voulez bien je pense qu’on va plutôt utiliser nos sous dans d’autres choses.
Kendo : J’ai encore deux questions par ici.
Public : Bonsoir. Alors moi c’était la question sur les annonces des invités. J’ai remarqué qu’avant on avait des invités qui étaient annoncés dés janvier ou février, certains invités d’honneur. Cette année, les annonces d’invités étaient assez tard, la majorité entre avril et mai. Est-ce que c’était une volonté, un problème, un souci, ou pas ?
Thomas : Ben déjà il y a eu un gros travail dont on parlait tout à l’heure pour rassurer les gens au Japon, pour leur dire que, finalement, ici on n’était pas en guerre. Donc ça a pris beaucoup de temps, ça nous a fait prendre beaucoup de retard et ça s’est répercuté sur les annonces parce qu’on ne peut annoncer les gens que quand ils nous donnent une confirmation ferme. Ça ne sert à rien de les annoncer pour dire finalement après « ben non, il vient pas ». Donc le tout cumulé a fait qu’on a annoncé assez en retard.
Jean-François : Oui puis on a quand même annoncé RedJuice en février, qui lui n’avait pas peur et qui a un peu ouvert la voie aux autres. Mais c’est vrai que le travail… Alors on parle des attentats terroristes mais il faut savoir qu’au Japon les manifestations contre la loi El Khomri, on était en guerre quoi.
Public : Deuxième question sur le festival, sur ces 4 jours en lui-même. Quel est l’événement qui vous a le plus plu et celui qui vous a le plus déplu si vous avez envie de basher ?
Jean-François : Alors moi je dois avouer qu’en terme de challenge, le concert Splatoon, c’était quand même quelque chose d’extraordinaire. C’était la première fois qu’on faisait un concert avec cette projection 3D etc.
C’était beaucoup de boulot en amont, ça s’est plutôt bien passé je trouve sur place. Le concert était vraiment de qualité, avec des gens avec qui on travaille depuis longtemps parce que c’est vrai que Nintendo, quand ils nous ont proposé ça, on s’est dit qu’on allait en chier mais il fallait le faire. Ca s’est confirmé, on en a chié mais on l’a fait. Ca, c’es vraiment un beau truc.
J’ai aussi beaucoup apprécié la prestation de notre nouvelle mascotte. Puisqu’on parlait de nouveautés, c’ette anne on a enfin le Chibi Dino qui se ballade un petit peu partout. Il a été très bine accueilliles enfants l’ont adoré, les grands ont pris des photos, certains ont failli le plaquer au sol mais ça s’est bien passé. Et à titre personnel, la blague du jour.. Chibi Dino doit monter sur scène pour faire coucou au public avant l’ECG et là on fait « Euh, qui c’est qui fait la voix ? » »… Ah ben c’est moi, d’accord. C’était ma voix, ça m’a bien fait marrer, c’était totalement improvisé…
Donc à titre personnel, c’étaient les deux moments que j’ai bien aimés, Splatoon et Chibi Dino. La conférence de Matsuda c’était bien aussi mais je la verrai en replay.
Kendo : Exactement
Thomas : Moi j’ai vu les répétitions c’était sympa. Moi il y a une chose que j’ai vraiment pas aimée cette année, c’est que j’adore un groupe qui s’appelle Man With a Mission, ils sont venus deux fois. La première fois je les ai ratés, ben vous savez quoi ? La deuxième fois je les ai ratés aussi. Dégoûté de la vie.
Jean-François : Alors ce que j’ai vraiment pas aimé c’est pas un événement, toujours la même chose, me faire piétiner par les billets zens, ça n’arrivera plus.
Kendo : Parce qu’il n’y en aura plus, c’est ça ?

Jean-François :
Plus de billet zens… Alors, voilà…
Thomas : C’est une solution, c’est une solution à étudier. Par contre, on les renverra vers toi Kendo hein.
Kendo : Pas de problème. Alors dernière question.
Public : Oui c’est juste pour Hiro Mashima, l’écrivain de Fairy Tale. Je sais pas si il était là les 3 jours précédents mais samedi je suis arrivée très tôt et les places sont parties tellement vite, je me suis dit « il y avait juste pas assez de places » et il y en a beaucoup qui sont partis comme moi, déçus. Alors je voulais savoir si l’année prochaine, s’il revenait, s’il y avait possibilité d’avoir plus de places ?
Kendo : On peut aussi expliquer comment ça marche le système de dédicaces avec des artistes.
Jean-François : J’allais le faire mais si tu veux vas-y. Alors déjà un, Mashima était déjà venu, c’était en 2011 de mémoire. On était très content qu’il revienne et on parlait des annonces tardives. Donc Mashima, on savait depuis le mois de novembre qu’il venait hein, donc on était ravis de ne pas avoir le droit d’en parler puisqu’on ne savait pas pourquoi. Mais on a appris après qu’effectivement, tout ce qui se passait en France, ça devait pas forcément être le plus rassurant pour lui mais il est toujours resté très motivé. C’est plutôt que son entourage voulait le protéger donc il était ravi d’être ici. Après, le système de dédicaces, ben c’est simplement qu’effectivement, là, pour Mashima, il y avait des dédicaces qui se partageaient entre Japan Expo et Pika. Et du coups, il y avait des dédicaces qui étaient en tirage au sort et des dédicaces qui étaient au premier arrivé premier servi. Monsieur Mashima, il avait décidé de faire 50 ou 60 signatures, quelque chose comme ça. Et du coups évidement, 50 signatures par jour, quand vous êtes plusieurs milliers à en vouloir, c’est quelques élus quoi. C’est ce qui m’a valu d’être piétiné samedi puisqu’effectivement on avait eu la très bonne idée, que je recommanderai de ne plus jamais avoir à mes équipes, de mettre du premier arrivé premier servi sur quelqu’un comme monsieur Mashima.
Thomas : Et après il y a toutes les conférences, toutes les rencontres qui peuvent se faire avec lui non ?
Public : Je sais pas j’ai pas eu l’occasion en tout cas.
Thomas : Oh ben c’est dommage. Après, il faut savoir que c’est lui qui a exprimé le souhait de revenir parce qu’il avait adoré sa première expérience avec les fans français donc on ne sait pas ce que l’avenir réserve hein.
Jean-François : Oui enfin, dans quelques années il aura peut-être envie de revenir, dans quelques années. Il est très indépendant, contrairement à des gens comme Kishimoto, il est très indépendant par rapport à son éditeur et c’est bien parce que du coups comme ça lui plaît de venir à Japan Expo, on a une chance de le revoir.
Kendo : Et il y avait aussi le fait qu’il voulait pas juste faire des signatures, il voulait faire des dessins pour chacun.
Jean-François : Il voulait faire des dessins. Ouais, alors ça c’est plus long donc du coups il y a moins de gens. On a essayé de lui faire comprendre mais…
Kendo : Bon et bien c’est comme ça qu’on termine, merci d’avoir assisté à la conférence de clôture donc avec Jean-François Dufour et Thomas Sirdey. Un petit mot pour la fin ?
Jean-François : Moi je voulais vous remercier, tous ceux qui sont là mais aussi tous ceux qui sont derrière en train de finir leurs courses etc. parce que c’est grâce à vous qu’on peut continuer à faire ce qu’on aime et puis j’espère que ce qu’on vous propose chaque année, même s’il y a des déceptions, vous voyez qu’on essaie de faire les choses de mieux en mieux et de vous proposer des programmes de meilleure qualité à chaque fois. L’année prochaine, on va faire un truc super sympa, c’est fêter les 100 ans de l’animation japonaise donc on va faire venir plus d’animateurs, il y a peut-être risques qu’il n’y ait pas d’invité d’honneur du coups, parce qu’on ne va pas entrer dans les mêmes conflits, mais on en a déjà sous le coude qui ont déjà dit oui donc on va mettre un peu plus l’accent l’année prochaine pour l’animation mais on compte aussi sur tous nos partenaires pour la partie manga, musique et tout ça donc je pensequ’il y aura de quoi se régaler et voilà, je vous remercie de votre fidélité, merci d’être venus et j’espère qu’on vous reverra les années prochaines.

janvier 2nd, 2017

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